Le 11 mai 2016, les chambres d’agriculture, l’Inra et les éditions France Agricole ont proposé un débat sur les sols dans la continuité de l’initiative 4 pour 1 000. Christian Huyghe, directeur scientifique adjoint à l’agriculture de l’Inra, a précisé que l’esprit du 4 pour 1000, est de savoir comment gérer son sol aujourd’hui pour avoir des impacts positifs dans le futur.

Un patrimoine à préserver

Guy Vasseur, président des Chambres d’agriculture, a insisté sur ce patrimoine essentiel qu’il faut préserver et améliorer pour assurer une production agricole durable mais qui est aussi une ressource fragile qui peut se dégrader : « Il faut préserver les sols car c’est la base même de l’agriculture. L’agronomie reste à ce titre une démarche importante qui, peut-être, a été un moins mise en avant ces dernières années mais elle reste au cœur des métiers des chambres d’agriculture. »

Dans ce contexte, Matthieu Archambeaud, l’auteur du livre « Les sols agricoles, connaissance, observation et amélioration », a précisé que le but de ce « guide technique » était avant tout que l’agriculteur refasse connaissance avec ses sols. Il a notamment évoqué les techniques de travail simplifié.

Cap sur la matière organique

Jérôme Balesdent, directeur de l’UMR (unité mixte de recherche) géochimie des sols et des eaux de l’Inra à Aix-en-Provence, a complété le tableau en évoquant plusieurs recherches en cours. « On se rend compte que les systèmes naturels comme les forêts ou prairies arrivent à réguler leur taux de matière organique… On peut ainsi imaginer des systèmes idéaux où le taux de matière organique croît. »

Samuel Bouquet, agriculteur dans la Seine-Maritime, a, quant à lui, témoigné sur ce qu’il met en place pour préserver ses sols et lutter contre l’érosion, notamment. Sébastien Windsor, président de la chambre d’agriculture de la Seine-Maritime, a tenu à mettre en avant le changement de métier des conseillers qui doivent accompagner les agriculteurs dans ces réflexions.

Un Article La France Agricole du 11/05/2016